Comment prévenir les violences sexuelles dans les clubs de sport ?

Après la patineuse française Sarah Abitbol qui accuse son ex-entraîneur de viol, Amélie Quéguiner, cavalière, dénonce à son tour les agressions sexuelles subies à 13 ans. Un syndicat des Inspecteurs de la Jeunesse et des sports chargés de contrôler ce secteur dénonce le manque de moyens. 

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

La parution du livre de Sarah Abitbol, dans lequel elle dénonce les violences sexuelles qu’elle a subies de la part de son ex-entraineur a mis au jour les problèmes de violences sexuelles dans le milieu du sport. Ses révélations ont finalement provoqué la démission du président de la Fédération Française des Sports de Glace. Et ces derniers jours, les témoignages s'additionnent sur ces pratiques dans plusieurs secteurs.. ce qui interroge sur la surveillance des clubs de sports.

Aucun contrôle des nombreux bénévoles

"Il faut rassurer les familles, les bénévoles, les victimes : ce problème n’est pas général", explique Gildo Caruso, secrétaire national à la communication du syndicat de l’encadrement de la Jeunesse et des sports, qui rassemble les Inspecteurs de la Jeunesse et des sports chargés de ces contrôles. "Et même si on en parle aujourd’hui, "Jeunesse et sports" est là pour prévenir au maximum ce genre de situations par une présence sur le terrain. Les contrôles se font au travers de la vérification du profil des intervenants."

En 15 ans, deux fois moins d'inspecteurs... 

Mais justement, aujourd’hui, seuls les éducateurs sportifs rémunérés font l'objet d'une vérification, alors que l’encadrement des clubs de club se fait également par le biais de bénévoles. "Le ministre prévoit d’élargir ce contrôle à l’ensemble de ces encadrants bénévoles, poursuit Gildo Caruso, ce qui pose le problème de renforcer la réglementation et les moyens pour mettre en place ces contrôles. On ne peut pas continuer à réduire les effectifs de notre administration pour assurer ce rôle de présence de terrain, de contrôle et de traitement des affaires. En moins de 15 ans, on est passé de 8000 agents à moins de 4000 aujourd’hui !"