Covid : 85% des personnes hospitalisées ne sont pas vaccinées

Selon une étude, les personnes non vaccinées représentent environ 85% des malades hospitalisés en France, contre 7% pour les patients complètement vaccinés.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration. Crédits Photo : ©shutter_o /Shutterstock
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Il existerait bien un lien entre le statut vaccinal et les entrées hospitalières. C’est ce qu'affirme le service statistique des ministères sociaux (Drees) dans une note publiée le 30 juillet

Le rapport croise les données sur les résultats des tests Covid-19, les vaccinations anti-Covid-19 et les hospitalisations conventionnelles ou en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus) pour cette maladie. 

Ainsi cela permet de connaître la proportion de personnes vaccinées, ou non, parmi les admissions hospitalières, les admissions en soins critiques, et les décès dus au Covid. 

85% des hospitalisations en soins critiques concernent des non vaccinés

Selon les premiers résultats, pour une période allant du 31 mai au 11 juillet, les personnes non vaccinées représentaient 84% des entrées en hospitalisation dite conventionnelle et 85% des hospitalisations en soins critiques.

Les patients complètement vaccinés représentaient, eux, 7% des admissions, soit une proportion cinq fois plus faible que la couverture vaccinale de la population à l'époque. 

Ainsi, le rapport précise que "la remontée récente des entrées hospitalières est portée par les personnes non vaccinées”. 

Concernant les décès de patients Covid-19, une très large majorité (78%) concernent des personnes non vaccinées, 11% des personnes complètement vaccinées, et 11% des personnes ayant reçu une première dose, selon les chiffres présentés.

Des hospitalisations plus lourdes avec le variant Delta

Le rapport s'intéresse également aux entrées en soins critiques des patients contaminés par le variant Delta. Il en ressort que la part des patients présentant la mutation L452R (portée notamment par ce variant) apparaît un peu plus élevée parmi les admissions en soins critiques que parmi les entrées en hospitalisation conventionnelle, suggérant que ce variant "génère une proportion un peu plus élevée de cas graves".

Ces enseignements restent toutefois "fragiles, en raison de la faiblesse du nombre de cas identifiés sur cette première période d'étude", précise la Drees.

A partir du mois d'août, cette note sera actualisée toutes les semaines et mise en ligne sur le site en open data de la Drees, a indiqué à l'AFP le ministère de la Santé.