Ehpad de Lherm : une "toxi-infection alimentaire" confirmée

Au total, cinq personnes âgées sont mortes depuis le dimanche 31 mars.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Ehpad de Lherm : une "toxi-infection alimentaire" confirmée
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L'enquête sur la mort de cinq résidents d'une maison de retraite à Lherm, près de Toulouse, a confirmé une intoxication alimentaire, a annoncé ce jeudi 04 avril le procureur de Toulouse.

Un acte volontaire ?

Dès l'annonce du drame, survenu ce dimanche soir, l'Agence régionale de Santé (ARS) avait déclaré que la suspicion première était celle d'une intoxication alimentaire. Les autopsies sur les cinq victimes, quatre femmes et un homme âgés de 72 à 95 ans, indiquent que "deux décès sont dus à des arrêts cardio-respiratoires après un choc toxique", tandis que des analyses se poursuivent pour les autres, a indiqué M. Alzéari.

"Rien ne permet d’objectiver un acte volontaire", a assuré le procureur de Toulouse lors d’un point de presse, affirmant par ailleurs qu’il n’y avait "pas de précision dans l’immédiat sur les bactéries incriminées"

Doutes sur les repas incriminés

Les repas à l'origine du drame ne sont "pas forcément les repas du soir", a précisé le procureur, alors que l'alerte avait été donnée dans la soirée du dimanche 31 mars après les dîners, suite à des symptômes de vomissements et diarrhées. 

"Pour quatre des cinq personnes décédées c'était des repas lissés ou mixés", a-t-il précisé, interrogé sur l'hypothèse d'une infection due au mixage des aliments. "Nous devons comprendre toutes les circonstances de ce drame pour qu'il ne puisse plus se reproduire", avait indiqué la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans un tweet le 02 avril.

13 plaintes déposées

De son côté, le groupe Korian, propriétaire de l’établissement, a annoncé qu'une "enquête interne" avait été lancée, et affirme que les repas sont préparés "sur place [et] avec ses propres équipes de cuisine". La déclaration du groupe diffère de certains proches des victimes.

Ainsi, Alain Lapeyre, fils d'une nonagénaire décédée, a affirmé à la presse que le dîner incriminé avait été livré dimanche soir de l'extérieur, précisant que l'information avait été donnée par le médecin traitant de l'établissement. Une autre parente, Marie, dont le père de 78 ans n'a pas été intoxiqué, a confirmé avoir eu la même information. 

Au total, 13 plaintes ont été déposées par des membres des familles, dont 10 pour "homicide involontaire" par les proches de quatre des cinq résidents décédés.