Infections nosocomiales : la Cour des Comptes demande d'améliorer la prévention

En France, une personne hospitalisée sur 20 contracte une infection liée aux soins. Dans leur rapport annuel, les sages dénoncent des lacunes dans la surveillance et les mesures d’hygiène.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Infections urinaires, liées à une opération ou encore pneumonies... les infections liées aux soins touchent 470.000 personnes et entraînent 4.000 décès chaque année en France.

Dans son rapport annuel, publié mercredi, la Cour des Comptes rappelle que beaucoup de ces infections contractées à l’hôpital ou en clinique pourraient être évitées en respectant mieux des règles simples d’hygiène. « Le meilleur moyen de lutter contre les infections nosocomiales c’est l’utilisation des solutés hydro-alcooliques en rentrant dans la chambre du patient mais aussi en sortant », explique Dr Benjamin DAVIDO, infectiologue à l’hôpital Raymond Poincaré (AP-HP).

Le rapport revient également sur le problème de l’antibiorésistance et en particulier la prescription toujours trop importante d’antibiotiques. Si elle est restée stable à l’hôpital et elle a même légèrement augmenté en ville. Pour y remédier, Dr Benjmain Davido avance plusieurs pistes : utiliser tous les outils de diagnostic qui existent pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une infection bactérienne, les seules justifiant la prise d’antibiotiques. Il recommande aussi des durées de traitement les plus courtes possibles, dans la plupart des cas, 7 jours suffisent.

La Cour des Comptes rappelle aussi que les professionnels de santé dans les hôpitaux ou les centres médicaux sociaux comme les EHPAD sont insuffisamment vaccinés contre la grippe. En France, le taux de vaccination du personnel soignant contre cette maladie serait d’environ 30%.