Vaccins : comment recueillir le consentement des résidents en Ehpad ?

La vaccination contre le COVID devrait commencer début janvier dans les Ehpad. Mais, elle ne sera pas obligatoire. Les résidents devront donc donner leur consentement. Un exercice délicat avec les personnes atteintes de problèmes cognitifs.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les Ehpad comptent près de 700 000 résidents, dont 40 à 60% seraient atteints de troubles cognitifs pouvant altérer leur choix. C’est alors, en principe, un représentant légal qui est en charge de la prise de décision. Mais, ce n’est pas toujours le cas.  

Une protection juridique pour les patients atteints de troubles cognitifs 

Romain Gizolme, directeur de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), explique : “quand on a des difficultés de mémoire ou d'orientation par exemple, on doit effectivement pouvoir bénéficier d’une protection juridique qui doit être déterminée par un juge. Or aujourd’hui, compte tenu du retard français et notamment de la part du ministère de la justice, toutes les personnes fragiles qui vivent en établissement, mais de la même manière, à domicile, ne bénéficient pas de protection juridique."  

 Des discussions toujours en cours avec le Ministère 

En cas d’absence de protection juridique au début de la campagne de vaccination, le recueil du consentement risque donc de poser problème pour ces personnes. Les organisations des établissements pour personnes âgées sont encore en discussion avec le ministère en charge de l’Autonomie sur ce point. Dans tous les cas, les discussions avec les résidents ne débuteront qu’après l’autorisation de mise sur le marché du vaccin.