La Haute Autorité de Santé favorable à l’extension des tests antigéniques

La Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée le 28 novembre "en faveur" de l'utilisation des tests antigéniques, plus rapides que les tests virologiques RT-PCR, pour les "personnes contact".

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
La Haute Autorité de Santé favorable à l’extension des tests antigéniques
Crédits Photo : © Shutterstock / joel bubble ben

Les recommandations de la HAS ouvrent la voie à l'utilisation et au remboursement des tests antigéniques, mais il faut attendre un arrêté publié au Journal officiel pour que ces modalités deviennent effectives. 

Jusqu'ici, les tests antigéniques ne pouvaient être pratiqués que sur des "personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d'un cluster" ou sur des personnes symptomatiques ». Le test antigénique devait se dérouler moins de quatre jours après les premiers symptômes et seulement si un test RT-PCR ne pouvait être obtenu avant 48 heures.

A lire aussi : PCR, salivaire, antigénique, on vous aide à faire le tri entre les différents tests covid

De nouvelles publications scientifiques

Désormais, la HAS est "favorable à l'extension des indications des tests antigéniques, afin de les utiliser non seulement chez les personnes présentant des symptômes, mais également chez les personnes contact détectées isolément ou au sein de clusters".

L'instance s'appuie sur de "nouvelles publications scientifiques (...) rassurantes quant à la capacité des tests antigéniques à diagnostiquer efficacement les personnes contact". 

Quelle utilisation ?

Le délai de réalisation des tests antigéniques "est le même que celui recommandé pour la RT-PCR, à savoir : le plus tôt possible puis à 7 jours pour les personnes contact à haut risque (au sein du même foyer qu'un patient contaminé); à 7 jours après exposition pour les autres personnes contact (faible risque)". 

Leur utilisation "n'est en revanche toujours pas recommandée pour le dépistage de personnes asymptomatiques isolées, faute de données", poursuit la HAS. "Cette position sera susceptible d'être revue" en "fonction de l'évolution des connaissances scientifiques". 

Arrivée du test salivaire

Par ailleurs, concernant le test de diagnostic salivaire EasyCov, la HAS est favorable "à son utilisation et à son remboursement chez les patients symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable". 

Si ce test est "moins performant que le test RT-PCR nasopharyngé - qui reste le test de référence - cette baisse de sensibilité (...) est compensée par l'acceptabilité et la rapidité de réalisation, avec un résultat en 40 minutes contre plusieurs heures au minimum pour la RT-PCR". 

Pour la HAS, il conviendra toutefois "de réaliser un contrôle par un test RT-PCR sur prélèvement salivaire en cas de test positif". En revanche, "l'absence de données cliniques robustes sur les performances diagnostiques d'EasyCov chez les personnes asymptomatiques ne permet pas de le recommander, à ce stade, dans cette situation".