Du Kenya à l'Amazonie : la traque de la prochaine pandémie

D’après le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité, les prochaines pandémies seront plus fréquentes et plus meurtrières. Les scientifiques du monde entier travaillent donc d’arrache-pied pour les anticiper.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Du Kenya à l'Amazonie : la traque de la prochaine pandémie

Depuis l'apparition du virus sur le marché de Wuhan en Chine, en 2019, 3 millions de morts ont été recensés dans le monde. On a tendance à l'oublier, mais le Covid est une zoonose : une maladie qui se transmet des animaux à l'homme.

Selon l’OMS, 60% des maladies infectieuses humaines sont des zoonoses. Partout dans le monde, des chercheurs et des scientifiques surveillent les épidémies animalières de très près.

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En Amazonie, la traque aux virus

Au Brésil, les chercheurs vétérinaires de la Fondation Oswaldo Cruz de Manaus sont formels : toutes les conditions sont réunies en Amazonie pour une « explosion virale », rapporte FranceInfo. La déforestation favorise en effet les contacts entre des virus enfermés au plus profond de la forêt et les humains.

"C'est en Amazonie, explique l'un de ces scientifiques, qu'il y a le plus grand risque de voir surgir un nouveau virus, et ce risque est infiniment plus important que ce que l'on vu à Wuhan. Parce qu'ici, la forêt renferme plus de virus et une dégradation environnementale plus importante qu'ailleurs dans le monde." 

Les chercheurs surveillent l’émergence de virus inconnus avant qu’ils ne se répandent. Leur but est d'anticiper et de prévoir si possible un vaccin.

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Au Kenya, on surveille les dromadaires

Au sud du Kenya, l’Institut de recherche international sur l’élevage (Ilri) étudie de son côté un virus appelé le Mers-CoV chez les dromadaires, rapporte l'AFP. Ce virus, également un coronavirus, s’est transmis des dromadaires aux humains via des contacts rapprochés il y a 9 ans, en Arabie Saoudite.

L’épidémie a emporté des centaines de victimes entre 2012 et 2015, principalement en Arabie Saoudite. Les symptômes chez l’humain étaient similaires à ceux provoqués par le Covid, mais la maladie bien plus mortelle a tué un malade sur trois.

La pandémie actuelle a renouvelé l’intérêt pour les zoonoses, d’après le chercheurs de l’Ilri. Cela a permis à l’Institut d'avoir de nouveaux financements et ainsi de maintenir le travail de recherche.