Coronavirus : la barre des 10.000 morts franchie en France

Le nombre de morts du Covid-19 s’élève à 10.328 en France dans les hôpitaux et les Ehpad. L’épidémie continue sa progression et le gouvernement appelle au respect strict du confinement, qui pourrait se prolonger au-delà du 15 avril.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
L'épidémie montre quelques signes de reprise dans la Grand Est
L'épidémie montre quelques signes de reprise dans la Grand Est  —  Crédits Photo : © Shutterstock / SamaraHeisz5

Nouveau très lourd bilan quotidien pour la France. Le 7 avril 2020, les hôpitaux ont enregistrés 597 décès supplémentaires en 24 heures, soit un total de 7.091 depuis début mars. S'y ajoutent 3.237 morts recensés dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, soit un total de 10.328 morts.

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Moins d’entrées en réanimation

Au total, 7.131 patients nécessitent des soins lourds en réanimation. Ce nombre continue de progresser, "un indicateur que l'épidémie continue sa progression", a relevé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Toutefois, avec les sorties, l'augmentation nette du nombre de patients en réanimation – indicateur très suivi par les professionnels car mesurant la pression sur le système de santé – est de moins en moins forte, avec un solde de +59 mardi (contre +94 lundi et +140 dimanche).

"Aborder le déconfinement aujourd’hui n’a aucun sens"

"Nous ne sommes pas encore au pic, a répété Jérôme Salomon. Nous ne sommes qu'à la phase ascendante même si elle ralentit un peu, donc aborder le déconfinement aujourd'hui n'a aucun sens".
"Le pire n'est pas derrière nous, pas du tout, on est au contraire dans une phase extrêmement périlleuse où il ne faudrait pas qu'on se trompe et qu'on commence à déconfiner et à faire n'importe quoi", a mis en garde de son côté sur CNews le Pr Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital parisien Georges-Pompidou.

Une situation encore incertaine pour les mois à venir

"L'heure du confinement va durer", a martelé pour sa part le Premier ministre, Edouard Philippe, lors de la séance des questions au gouvernement mardi 7 avril. "C'est tout à fait difficile à supporter pour beaucoup de Français, j'en ai parfaitement conscience, mais c'est indispensable si nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation qui serait pire encore que celle que nous connaissons aujourd'hui".

Pour sa part, le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a conseillé aux Français "d'attendre" avant de réserver des voyages pour les vacances d'été, la situation liée à l'épidémie étant "encore trop incertaine".

Des mesures du confinement durcies

Autorités et soignants craignent un relâchement avec le retour des beaux jours en pleines vacances de Pâques (en zone C pour le moment, Île-de-France et Occitanie), comme l'ont montré de nombreuses images de promeneurs dans différentes parties du pays. Par conséquent, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a autorisé les préfets, en lien avec les maires, à durcir les mesures en cas de relâchement du confinement général, instauré jusqu'au 15 avril.

Les choses n'ont pas traîné dans la capitale et dans quatre autres départements franciliens, où toute activité sportive individuelle est interdite à compter de mercredi, de 10h00 à 19h00, face au nombre inhabituel de "joggeurs" multipliant les sorties.