Les traumatismes crâniens détectés par une prise de sang ?

Des chercheurs de l’université de Birmingham (Grande-Bretagne) pensent avoir identifié des biomarqueurs indiquant très tôt si le patient souffre d’un traumatisme crânien avec certitude et surtout s’il risque de subir des lésions cérébrales secondaires. Une étude qui permettrait une meilleure prise en charge d’un mal encore difficile à diagnostiquer.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
L'examen par scanner est pour l'instant le seul test fiable pour déterminer la sévérité d'un traumatisme crânien.
L'examen par scanner est pour l'instant le seul test fiable pour déterminer la sévérité d'un traumatisme crânien.

Qualifiée "d’épidémie silencieuse" aux États-Unis, la recrudescence de traumatismes crâniens inquiète. "Les traumatismes crâniens sont la première cause de décès et de handicap parmi les jeunes adultes", écrit le Dr Lisa Hill dans la revue Nature.

En compagnie d’un groupe de chercheurs de l’université de Birmingham (Grande-Bretagne), elle pense avoir identifié trois biomarqueurs permettant de s’assurer qu’un patient a bien subi un traumatisme crânien et aidant à déterminer s’il risque de souffrir de lésions cérébrales secondaires à long terme.

Chez les 28 patients étudiés, l’absence ou la présence de ces protéines permettait de distinguer ceux qui souffraient d’un traumatisme crânien des autres. Cela dans un délai très réduit, moins d’une heure, après le choc.

Une simple prise de sang au lieu d'un scanner

D’une simple prise de sang, des tests pourraient par exemple être effectués au bord des terrains de sport ou sur les scènes d’accidents de voiture. Si les résultats de l’étude se confirmaient, l’examen par scanner, le seul fiable jusqu’alors, pourrait être remplacé. Une façon de réduire les coûts pour les hôpitaux mais aussi d'intervenir plus rapidement.

"L’identification des ces biomarqueurs pourrait permettre aux cliniciens de traiter les patients risquant des lésions cérébrales secondaires avant que des dommages irréversibles n’apparaissent", poursuit l’étude, notamment en "optimisant l’apport d’oxygène jusqu’au cerveau et en évitant des traitements qui peuvent augmenter la pression à l’intérieur du crâne".

Distinguer ces patients à risque serait aussi le moyen d’éviter des interventions chirurgicales sur toutes les victimes de commotions cérébrales. Des opérations complexes, et parfois inutiles.