"Skull Breaker Challenge" : un adolescent fait une commotion cérébrale

Le nouveau défi à la mode sur le réseau social Tik Tok consiste à piéger des personnes pour les faire tomber. Un jeu dangereux qui comporte des risques de blessures à la tête, selon des parents de victimes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
"Skull Breaker Challenge" : un adolescent fait une commotion cérébrale
Crédits Photo : © Kimberly ThaStylist Hearn / Facebook

C’est le nouveau canular à la mode sur le réseau social Tik Tok populaire auprès des enfants et des adolescents : le Skull Breaker Challenge, qui pourrait se traduire par "défi casseur de crâne". Une appellation à prendre au premier degré dans le cas de Ke'Avion Hearn, un adolescent de l’Arkansas (États-Unis).

Le défi consiste à faire sauter trois personnes alignées debout. Pendant que la personne du milieu est en l’air, les deux autres, complices, lui donnent un coup de pied dans les jambes pour le faire tomber par surprise.

"Tout ce dont je me souviens, c’est d’être au sol"

Ke’Avion a témoigné auprès du média américain KARK. Il raconte qu’il était dans le gymnase de son lycée quand des camarades l’ont approché et lui ont dit qu’ils faisaient une vidéo à laquelle ils voudraient que Ke’Avion participe. Ils lui ont dit "tout ce que tu dois faire, c’est sauter".
"J’ai sauté et ils m’ont en quelque sorte cogné sous les jambes pour que je ne puisse pas atterrir. Tout ce dont je me souviens, c’est d’être au sol."

L’adolescent a été assommé et transporté aux urgences où les médecins lui ont diagnostiqué une commotion cérébrale, un ébranlement du cerveau consécutif à un choc et qui se manifeste souvent par une courte perte de connaissance.

Lésions cérébrales

Concrètement, le cerveau est entouré par des tissus que l'on appelle les méninges. L'ensemble baigne dans un liquide, et est protégé par la boîte crânienne. En cas de choc, le cerveau bouge comme une masse gélatineuse dans de l'eau. Il va se cogner contre les parois de la boîte crânienne. Cela va générer des lésions dans le lobe frontal impossibles à détecter sur un IRM.

Une commotion cérébrale unique n’entraîne en principe pas de séquelles mais elle fragilise le cerveau pendant quelques temps. La répétition de commotions, notamment chez les sportifs, peut provoquer des accidents aigus de type hémorragie cérébrale.

"Défi stupide"

Selon Kimberly, le mère de Ke’Avion, le jeune homme se rétablit désormais chez eux. Mais elle appelle les adolescents à cesser de participer à ce challenge avant que quelqu’un ne soit encore plus gravement blessé que son fils.

"C’est ce qui arrive quand des enfants stupides prennent votre enfant par surprise pour faire ce nouveau défi stupide « skull breaker challenge »" publie-t-elle sur Facebook le 21 janvier, photo de son fils hospitalisé à l’appui.

"Il a atterri à plat sur son dos et sa tête"

Une autre mère américaine vivant en Arizona publiait un message similaire sur Facebook le 8 février. "On a demandé à mon fils de faire un concours de saut avec ses deux « amis ». Quand il a sauté, les deux garçons lui ont donné un coup de pied, aussi fort qu'ils le pouvaient, de sorte que ses jambes se sont envolées devant lui. Il a atterri à plat sur son dos et sa tête. Alors qu'il luttait pour se relever, il a perdu connaissance, il est tombé en avant en atterrissant sur le visage." témoigne-t-elle.
Emmené à l’hôpital, le garçon présentait des blessures à la tête, des points de suture au visage, des graves coupures dans la bouche et des dommages sur ses deux dents de devant.

Malgré les témoignages de blessures, le phénomène prend de l’ampleur et les vidéos enregistrées sous le hashtag #skullbreakerchallenge sur Tik Tok comptent déjà plus de 6,6 millions de vues.

Suite à la médiatisation des accidents et aux réactions des internautes, le réseau social a publié un message sur son compte Twitter pour rappeler les valeurs de la communauté : "Chez Tik Tok, nous encourageons toujours un environnement amusant et sûr. Contribuez à la sécurité de Tik Tok en signalant les tendances dangereuses et autres violations de nos directives communautaires."