Sclérose en plaques : le rire contre la maladie

Peut-on rire de la maladie ? Anne-Alexandrine Briand-Danet, alias "Double A", s'y emploie avec un malin plaisir. Atteinte d'une sclérose en plaques et d'une dystonie myoclonique, une maladie rare qui provoque des contractions anormales des muscles, elle a abandonné sa robe d'avocate pour les planches. Une façon pour elle de s'affranchir du handicap.


La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Anne-Alexandrine a 20 ans quand on lui diagnostique une sclérose en plaques. Dix ans plus tard, elle a pris le parti d'en rire : "Le rire peut faire passer beaucoup de choses. C'est une arme formidable de sensibilisation", confie-t-elle. Double A, son nom de scène, sait de quoi elle parle. Elle souffre également d'une autre maladie rare : la dystonie myoclonique.

Cette ancienne avocate a tout plaqué pour monter son spectacle avec l'aide de Benjamin, son producteur, metteur en scène et mari. Il a fallu du courage à Anne-Alexandrine pour mettre en avant ce que tant d'autres malades s'efforcent de dissimuler.

Sur les planches, Double A a su s'affranchir du handicap. Mais dans ses gestes quotidiens, la maladie l'a rattrapée : "Je suis très vite très fatiguée (…) Avant, je faisais beaucoup de choses. Je travaillais, je faisais du sport, je sortais avec mes amis... Mais aujourd'hui, je dois tout planifier", explique Anne-Alexandrine. À cause de ses tremblements, impossible pour elle d'ouvrir une bouteille, de cuisiner... bref, de recevoir comme elle le souhaiterait. Mais elle peut compter sur ses amis.

Après une septicémie qui a failli lui être fatale, Anne-Alexandrine s'est dit que la vie était trop courte et qu'elle devait mener à bien ce projet qui lui trottait dans la tête : devenir humoriste.