Comment aider un enfant à trouver le sommeil ?

A la sortie de la maternité, un bébé qui se réveille la nuit, c'est, certes, fatiguant mais strictement normal. Mais quand la situation se prolonge au-delà de quelques mois, l'ambiance peut devenir explosive. Comment aider ces enfants à trouver le sommeil ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les troubles du sommeil chez l'enfant

Le sommeil est indispensable à tous, mais chez les petits, c’est encore plus vrai, car il est essentiel à leur croissance et au développement de leur cerveau. A la naissance, un bébé naît avec 125 milliards de cellules nerveuses. A chaque seconde, son cerveau forme près de 2 millions de connexions nouvelles. Le sommeil aide à la mise en place de nouveaux circuits nerveux, il favorise aussi certaines fonctions cérébrales, comme la mémorisation et l’apprentissage. Sans oublier qu’il permet aux cellules de l’organisme de se régénérer.

Que nous soyons un enfant ou un adulte, nous avons tous une sorte d’horloge biologique qui synchronise les rythmes de production de nos glandes et des organes de notre corps. Mais pour bien fonctionner, cette horloge a besoin d’être réglée. Quand il s’agit d’un petit, c’est plutôt la faim, l’envie de jouer ou la fatigue qui dictent les rythmes de sommeil. Heureusement, cette horloge est sensible à d’autres impératifs, comme le lever et le coucher du soleil.

Quand l’œil perçoit la lumière du jour, les signaux sont captés par une glande du cerveau, l’hypothalamus. Cinq substances sont alors libérées : l’histamine, le glutamate, l’acétylcholine, la noradrénaline et la sérotonine. Elles nous maintiennent éveillées. Quand les signaux cessent, l’hypothalamus ordonne à une autre glande la production de l’hormone du sommeil : la mélatonine.

Dès les premiers mois, le bébé met en place la structure de son sommeil d’adulte, et continue progressivement à le développer. S’adaptant à la croissance de l’enfant, l’horloge se règle. La sécrétion de l’hormone du sommeil, la mélatonine, commence alors vers 20 h, pour s’arrêter vers 7 h 30 du matin.

Le coucher, un cauchemar !

Avant l’âge de 4 ans, on estime que huit enfants sur dix rencontrent des difficultés épisodiques en matière de sommeil.

Si un enfant ne dort pas à la maison, autant dire que personne ne dort... Cauchemars, refus d’aller se coucher, peur du noir, hurlements en pleine nuit... Pour éviter la crise de nerf (des parents), il est important de comprendre ces réveils nocturnes et surtout, de voir comment s’en sortir.

Conseils pour faciliter l'endormissement

Les horaires de coucher et de lever doivent être réguliers, y compris le weekend. Ceux des repas également pour structure la journée. La sieste a prouvé des bénéfices sur la mémoire, notamment. Le coucher ne doit pas être trop tard, (après 21 heures pour les jeunes enfants). 

Un rituel au moment du coucher est conseillé, avec un moment calme de détente, par exemple via la lecture d'une histoire légère. Les écrans sont nocifs sur le sommeil de par leur lumière bleue : à bannir durant les 2 heures avant le coucher. 

La tétine peut être une aide à l'endormissement (si elle n'est utilisée qu'à cet usage, elle ne provoque pas de déformation du palais). L'institut déconseille le co-sleeping qui augmenterait le risque de mort subite. Il est préférable que le bébé dorme dans un berceau dans la chambre parentale.   

Durant la journée, il est important de s'exposer à la lumière naturelle, de varier les activités en alternant l'activité physique, le temps personnel, les contacts avec la famille et les amis, la lecture, etc. Ces deux derniers conseils étant particulièrement conseillés chez les adolescents (source : Institut du sommeil).

Un rituel pour s'endormir

Pour parler des troubles du sommeil, Florence Labbé a créé une pièce de théâtre consacré aux tout-petits, de 18 mois à 6 ans. Questions-réponses avec parents et enfants sur le sujet délicat du coucher...

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