L'obésité maternelle entraîne un sur-risque de malformations congénitales majeures

Les bébés de mères obèses sont significativement plus exposés que les autres aux risques de malformations congénitales, notamment cardiaques, selon une étude publiée ce 15 juin dans le British Medical Journal. Plus l'obésité de la mère est importante, plus ce risque apparaît élevé.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Une sage-femme pratiquant des accouchements à domicile menacée de radiation (Image d'illustration)
Une sage-femme pratiquant des accouchements à domicile menacée de radiation (Image d'illustration)

Les auteurs de l'étude ont utilisé les données d'1,2 million de naissances enregistrées en Suède de 2001 à 2014 et ont comparé les chiffres des malformations congénitales majeures avec l'indice de masse corporelle des mères concernées (voir encadré).

Environ 43.500 nouveau-nés de l'étude souffraient de "malformations majeures". Les plus courantes étaient des malformations cardiaques, devant les malformations des organes génitaux, des membres, du système urinaire, des yeux, du système digestif, du visage, de la moelle épinière et du cerveau. Pour les mères de poids normal ou inférieur, le taux de malformations congénitales était de 3,4%.

En prenant en compte les autres facteurs de risque susceptibles d’influencer sur l’apparition des malformations[1].

Un très léger sur-risque était identifié pour les mères en surpoids (estimé entre +2% et +7% comparé aux femmes de poids normal). Cela équivaut à 3,5% de malformations congénitales constatées dans le groupe étudié.

Toujours par rapport aux femmes de poids normal, le sur-risque est évalué entre +8% et +15% chez les mères obèses (obésité de classe 1). Le taux de malformation constaté était de 3.8%. L’obésité de classe 2 ("sévère") est associé à un sur-risque estimé entre +17% et +30% (taux de malformation constaté de 4,2%). L’obésité de classe 3 ("morbide", IMC> 40) est associé à un sur-risque évalué entre +17% et +30% (taux de malformation constaté de 4,7% dans le groupe étudié).

Le risque était plus important pour les nouveau-nés garçons que pour les filles.

avec AFP


[1] Cette estimation a pris en compte d'autres facteurs potentiels de risques comme le fait de fumer ou boire de l'alcool pendant la grossesse, la situation socio-économique, le diabète, l'usage d'antiépileptiques et les carences en vitamines.

Surpoids et obésité sont évalués selon l'indice de masse corporelle (IMC), qu'on obtient en divisant le poids par la taille au carré. Pour un adulte, un IMC compris entre 18,5 et 24,9 est normal. Au-dessus de 25, on est en surpoids et à partir de 30, on parle d'obésité.