Alcool : de nouvelles recommandations pour limiter les risques

Pour qu'elles aient plus d'impact sur le grand public, les campagnes de sensibilisation sur les dangers de l'alcool devraient évoluer. C'est le message que veulent faire passer l'INCa et Santé Publique France.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

"Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts !". On connaît la chanson, mais elle commence à être datée… Les risques de l'alcool sur la santé, eux, n'ont pas changé, mais ils restent largement ignorés par les Français.

La faute aux autorités sanitaires, qui n'ont pas su renouveler leur discours auprès du grand public. C'est en tout cas la conclusion de l'INCa et de Santé publique France, qui présentent aujourd'hui une série de recommandations.

Limiter sa consommation d'alcool au volant ou éviter le binge drinking, la biture express, ne suffit pas. D'après Santé publique France, il faut aussi alerter les Français sur les risques d'une consommation régulière. "Les risques les plus importants sont les effets à long terme, c'est-à-dire les risques de cancers, d'hypertension artérielle, d'accidents vasculaires cérébraux qui impactent fortement la mortalité des Français", précise Bernard Basset, vice-président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.

La consommation d'alcool peut être à l'origine de nombreuses maladies. Une cirrhose, une inflammation du pancréas, du diabète par exemple. Et chaque année, 15.000 personnes meurent d'un cancer à cause de l'alcool.

Les experts recommandent donc de boire au maximum dix verres par semaine, soit un verre et demi par jour. Pour inciter les Français à moins lever le coude, le rapport préconise de faire évoluer la fiscalité de ces produits. "Les boissons ne sont pas taxées en fonction de la quantité d'alcool qu'elles contiennent mais simplement en fonction du type d'alcool. Autrement dit, en France, qui est un pays producteur de vin, le vin est très peu taxé contrairement aux spiritueux. Donc les experts considèrent que la taxation devrait être proportionnelle au degré d'alcool contenu dans les boissons".

Si elle n'occupe plus la tête du classement, la France demeure malgré tout le troisième pays consommateur d'alcool en Europe, avec 15 litres consommés par personne et par an.