Coup d'envoi de la vente de médicaments à l'unité

Plus d'une centaine de pharmaciens se sont portés candidats pour expérimenter la vente de médicaments à l'unité dans quatre régions (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Lorraine et Limousin), et pendant un an, a précisé ce 12 septembre la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Le décret permettant cette expérimentation dans les officines devrait être publié dans les prochains jours.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Coup d'envoi de la vente de médicaments à l'unité

La vente à l'unité ne concernera dans un premier temps que des antibiotiques (une vingtaine) car le but est non seulement de lutter contre la surconsommation de médicaments, mais aussi de lutter contre l'abus d'antibiotiques, afin de réduire les risques que la résistance aux antibiotiques se développent.

"Le gaspillage est mauvais pour les comptes de la Sécurité sociale, pour l'environnement et pour la santé" des Français, a argumenté Mme Touraine.

Une sélection va être opérée parmi les pharmacies candidates "les mieux à même de relever le défi", a précisé Mme Touraine. La liste de celles retenues pour l'expérimentation ne sera pas communiquée pour permettre le bon déroulement de l'enquête menée par l'Inserm.

"C'est symbolique que la présidente de l'Ordre des pharmaciens s'engage", s'est félicitée la ministre, y voyant le signe que "la profession est prête à jouer le jeu, en tout cas majoritairement".

Pour ce premier test, un objectif national de 100 pharmacies a été fixé : 25 sont appelées à être "témoins", c'est-à-dire qu'elles continueront à délivrer des boîtes et 75 dites "expérimentatrices" vendront seulement le nombre de pilules nécessaires à la durée exacte du traitement.

Une rémunération spécifique sera versée aux officines participantes: jusqu'à 1.500 euros par an pour les "expérimentatrices" et jusqu'à 300 euros pour les "témoins".

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